Wednesday, May 10, 2006

25 years later, the damaged generation

May 10, 1981: Francois Mitterrand became the first socialist President of the French Fifth Republic. This is my first political memory.

I still remember jubilant throngs dancing in the street, people honking their horns ecstatically; a country celebrating the good fortune Mitterrand pledged to bring to France. What the media then called the “Generation Mitterrand” - mostly baby boomers growing up during 30 glorious years of economic growth - brought to power a political ambition relying on the magical power of the state. According to the model presented by Mitterrand, the government would basically regulate every aspect of everyone’s life, ensuring their general happiness. The financial institutions were nationalized, taxes were created and subsequently increased, the Club Med flourished.

Twenty-five years later, the consequences of the process initiated by this election is frightening: France is stuck in a model incompatible with the world of 2006.

At the end of 1970’s, the GDP of France was higher than the GDP of the United Kingdom. While France developed a culture of assistance, the UK was shaken up by Prime Minister Margaret Thatcher’s social reforms and subsequently jumped ahead in the modern economic world. In the 90’s, the GDP of the UK surged past that of France, which remains still in a slow state of decline.

As Tony Blair continued to mix up the conservative English establishment, Jacques Chirac, successor of Mitterrand (technically coming from the opposite side of the political exchequer) pursued policies isolating France from the rest of the world. The reduction of the French work week to a maximum of 35 hours was counterproductive to sustained economic growth. While increasingly more countries proved themselves able to compete on the worldwide economic stage, France crippled itself with the perceived credo “work less to succeed.” Would responsible parents say that to encourage their children? This stance taken by the politics in France contributed to the creation of a culture of assistance; where one expects the government to provide everything from guaranteed revenue to an apartment, from a job for life to a pension when one retires.

Nowadays, France appears deeply seeped in apathy. There are always exceptions; however most of the French people are terrified of globalization. Recent events played out on the world stage aptly illustrate this fear. Last summer, the referendum on the European Constitution was not approved because people thought they would be invaded by Polish plumbers. Cultures clash in Paris as immigrants try to carve out a life for themselves in a challenging environment. And most recently, the law introducing the “contract first job” was withdrawn under the pressure of the street protests. As a French native living in the United States, I watched these dramas unfold with as much confusion as Americans felt. Let’s detail this last example of the French dismay.

The French government tried to insert some “flexibility” in the labor laws by allowing employment-at-will for the two first years of employment for employees less than 26 years old. This law generated protests and anger all over France, as the world watched. In the US, it was dumbfounding as this is an economy which succeeds with employment-at-will. In a country, where the unemployment rate of those under 30 is at its highest (more than 40 percent in certain regions), this measure would have provided the opportunity to some young people to have a first job and develop this necessary working experience. Nevertheless, millions of people led by unions protested and students blocked universities until the government finally withdrew the law.

But still, it remains unclear to most Americans. What was the main concern of the protesters? It all boils down to one answer: Youth would not enjoy the same social protection than their parents of the Generation Mitterrand. Better to have young people unemployed that having them working under such a “precarious” status.

This is where France exists now: totally disconnected from the world, living in a paralyzing, quixotic model.

This country has many resources and assets that are waiting to be regenerated. A new generation of politics needs to take power and lead a turn-around strategy: reenergizing the growth with liberal measures, encouraging initiative and entrepreneurship, reducing the weight of the public administration. Unfortunately the France of today is not encouraging such potential leaders to voice their ideas. Many French leave the country to work which creates a brain-drain and an economic vacuum that needs to be reversed. This is leaving French culture of old moored in a sea of globalization.

French people face a decisive and urgent decision: keeping an archaic model which will lead the country to a black hole, or embracing the world by opening minds and eyes.

Saturday, March 18, 2006

Précaire et Heureux!

Ainsi, le pavé parisien accueille de nombreux manifestants, le gouvernement est sous pression, tout cela parce qu’il est envisagé d’introduire un petit peu de flexibilité dans le carcan social qui étouffe l’économie française. A qui tente d’ouvrir les yeux sur le monde tel qu’il est, la situation est au mieux comique, au pire pathétique !

En résumé, les jeunes et leurs aînés craignent d’être du jour au lendemain, et sans raison, virés par leur employeur. C’est, à la fois, témoigné d’un manque de connaissance des réalités de l’entreprise, d’un manque de confiance en soi, et d’une vision qui est la conséquence de trente années de lavage des cerveaux due à des politiques socialisantes.

Un manque de connaissance de l’entreprise, tout d’abord, car à écouter ces jeunes, il semble que le patron soit le diable et qu’il prenne un malin plaisir à se séparer de ses meilleurs éléments. Quelle est la réalité ? Une personne recrutée par une entreprise est un investissement faite par celle-ci, un employé prend de la valeur chaque jour en raison de l’expérience qu’il acquiert, et si l’employeur est amené à se séparer d’un employé, c’est parce qu’il en contraint en raison d’un comportement inadéquat ou des conditions économiques auxquelles il doit s’adapter. Jamais un entrepreneur ne licencie par plaisir !

Accepter un emploi c’est être prêt à relever un challenge, prêt à se prouver à soi-même et a son employeur que l’on est à la hauteur de la situation ; ce n’est pas chercher refuge pour être sur prendre le train qui vous amène doucement vers la retraite. Quand l’employé se dépasse et tente d’accomplir ses objectifs, il représente une valeur que l’entreprise ne souhaite pas perdre.

Comment la France est-elle arrivée à produire une génération qui semble attirée plus par le confort de la médiocrité que par le défi que représente le dépassement de soi-même ? Ou est passé le génie français, censé être créatif et entreprenant ? Recueillons-nous les fruits de la « Génération Mitterrand » ? L’évidente réponse fait mal : les politiques socialisantes menées par les gouvernements de gauche et de droite depuis 30 ans ont handicapés le pays, ne le préparant pas à la réalité du monde et en créant une société craignant de prendre le moindre risque. La France de 2006 est un dinosaure qui se replie sur soi-même, ayant perdu pied avec la réalité !

Appartenant à cette génération qui ne connaît réellement que Chirac et Mitterrand comme résidents de l’Elysée, j’ai eu la chance d’obtenir dés ma sortie de l’université un CDI. Et pourtant chaque jour je me considérais en période d’essai, si je perds la confiance de mon employeur, je n’ai pas ma place dans son entreprise.

Aujourd’hui, je travaille à San Francisco, et mon contrat de travail stipule que je suis employé « at will » ; ce qui veut dire que mon employeur peut décider a tout moment de se séparer de moi, et ce dans 24 heures, un an ou une décade. Je suis donc un « précaire » d’après la nomenclature française, et pourtant je ne crains pas pour mon poste : tant que mon travaille est à la hauteur des attentes de mon employeur –ou comme c’est mon objectif- les dépasse il n’existe pas de meilleure protection.

Ce qui est rassurant et triste, c’est que nous sommes chaque jour de plus en plus de jeunes issues des formations françaises, à quitter la France, à la recherche du bonheur – avoir un job a la hauteur de nos ambitions – en ne craignant pas un seul instant notre « précarité ».

Wednesday, January 25, 2006

Précarité ? Vous osez dire précarité ??

Alors que le gouvernement s’apprête a faire un pas dans la bonne direction en introduisant un petit peu de flexibilité dans le carcan social qui étouffe l’initiative en France, se font a nouveau entendre les voix passéistes et ringardes qui n’ont pas vu le monde évoluer depuis Germinal.

Alors que le chômage, des jeunes et des moins jeunes, est une conséquence directe de la non attractivité et du manque de dynamisme du marché français, ce début de remède devrait être soutenu par tous !

Qu’est-ce qui est reproché à ce projet ? Introduire une période d’essai de 2 ans… Si cela doit créer des emplois, que n’a-t-on agi plus tôt ?

Dans mon contrat de travail aujourd’hui figure la mention « at will », ce qui signifie que mon employeur peut à tout moment décider de se séparer de moi si je ne donne pas satisfaction. Est-ce pour autant que je me sens à risque tous les jours par ce que je ne suis pas protégé par une loi ? Non ! Je bâtis une relation de confiance avec mon employeur, et tant que je donne satisfaction, il n’y a pas de raison rationnelle pour qu’il se sépare de moi.

Il en était d’ailleurs de même lorsque mon contrat de travail stipulait en France que j’étais employé « pour une durée indéterminée ». Compétence et confiance sont les maîtres mots de la relation employeur / employés, chaque jour devait être une période d’essai pour l’un comme pour l’autre.

Introduire une réelle flexibilité sur le marché de chaque côté (une période de préavis de 1 a 3 mois en cas de démission est également une absurdité à supprimer) redonnerait a la France une attractivité si nécessaire…

Censure sur le Net!















En décidant de s’autocensurer sous la pression du gouvernement Chinois, Google s’attaque aux fondamentaux de l’Internet et donne soudain une signification particulièrement effrayante à son objectif « organiser l’information mondiale ».
Ainsi, sous un prétexte fallacieux, « avoir accès au marche chinois », Google se fait l’allié des tyrans et des combattants de la liberté…Espérons que les protestations et le buzz médiatique fassent reculer Google !

Pour aller plus loin sur le sujet de la censure technologique, écoutez : http://www.onpointradio.org/shows/2006/01/20060120_a_main.asp

Wednesday, November 30, 2005

Interloqué !!

Le Ministre de la Culture vient de remettre l’Ordre National du Mérite à Viviane Forrester. Quel mérite peut avoir cette personne qui a commis deux livres soi-disant économiques, truffés d’inepties et d’une absurdité rare ? Qu’un gouvernement s’abaisse à rendre un hommage national à la personne qui a commis "L’Horreur Economique" et "Une étrange dictature" en dit long sur l’état actuel de la France. Comme suggéré par un ami : Il ne reste plus qu’à faire Fidel Castro Commandeur dans l’ordre de la Légion d’honneur !

Thursday, November 10, 2005

Burning Suburbs

I voluntarily decided not to express here my point of view on the “riots in Paris”, a complex issue due to the failure of a system based on socialist utopias, failing governmental communication, a few warriors with a police job and stupid behaviors of teenagers lacking basic values. However, facing the treatment of these incidents by many reports in the American press - most of my friends asked me if France is at war - I could not have answered better than did Marjane Satrapi in the NY Times.

Monday, November 07, 2005

Un exemple à suivre


Lu dans un rapport de la mission économique du Trésor français au Chili :
"Ces bons résultats sont largement imputables aux réformes structurelles libérales mises en place à partir des années 1970 : privatisations, dérégulation, modernisation des marchés de capitaux, indépendance de la banque centrale, réforme de la législation du travail et de la prévoyance sociale".

Ce rapport fait référence à la bonne santé de l’économie chilienne qui croît en moyenne de 6% par an.

Résultats :
- Un excédent budgétaire de 3% en 2005 ;
- Une dette publique inférieure a 6% du PIB ;
- Des retraites financées grâce aux fonds de pensions mis en place depuis 30 ans ;
- Des créations d’emplois en nombre ;
- Un recul réel de la pauvreté.

Des résultats à faire pâlir d’envie le gouvernement français et une démonstration par A+B du bienfait d’une économie libérale qu’aucun des candidats en lice pour les élections présidentielles n’envisage d’altérer !

“Listener supported”

Ayant passé des années à essayer de comprendre la logique de la redevance audiovisuelle, j’ai enfin trouvé la réponse : il est incohérent d'utiliser l'impôt pour financer une radio télévision d’Etat. Pourquoi chaque foyer devrait-il contribuer de façon obligatoire à hauteur de 116 euros au fonctionnement d’un outil gouvernemental ? Les bénéficiaires de la redevance ne sont même pas responsables vis-à-vis de ceux qui les financent.

Pourquoi ne pas adopter un système de fonctionnement similaire à celui utilisé par NPR (National Public Radio) et ses affiliés locaux aux Etats-Unis ?

Partant du principe que la radio publique c’est la radio du public, le financement est opéré sur la base du volontariat par les auditeurs. En faisant un don déductible de leur revenu imposable, les auditeurs ont un impact direct sur leur radio et décident de sa survie et de son développement. Un système totalement démocratique, qui rend les opérateurs de la radio responsables face au public.

Face a cette logique, on entend souvent un argument élitiste : si le public décide de ce qu’il veut écouter, la qualité ne sera pas là ! Il suffit d’écouter NPR et ses affiliés pour comprendre que ce n’est pas le cas, au contraire : La programmation est d’une qualité supérieure à celle de nos medias publiques qui ne sont pour la plupart qu’une version « copier-coller » des médias privés !

Tuesday, November 01, 2005

Peureuse et fortifiée

The Economist décrit cette semaine les peurs françaises et la tentation du protectionnisme. Un portrait tragique mais si véridique…



Comme le souligne cet article : “French politicians could have responded to the No vote like statesmen. Instead they seek refuge behind old barriers and old ideas”.

Monday, October 31, 2005

Une proposition qui mérite d’être étudiée

Nicolas Sarkozy a surpris nombre de ses petits camarades de l’UMP en proposant d’octroyer le droit de vote aux élections locales aux ressortissants étrangers habitant en France depuis plus de cinq ans. Cette proposition a suscité l’ire de nombreux responsables gouvernementaux et même une réponse désapprobatrice de Jacques Chirac. Et pourtant, cette proposition est-elle vraiment incongrue ?

Pour avoir vécu depuis plus de deux ans dans un pays étranger, payant régulièrement mes taxes, intéressé par la vie politique locale, j’aimerais avoir l’opportunité de m’exprimer sur les orientations qui vont impacter la vie de ma communauté. Pourquoi appartiendrais-je à une catégorie de seconde zone, devant respecter toutes les obligations mais sans avoir le droit de m’exprimer démocratiquement?

L’argument développé par les opposants à cette idée repose sur la traditionnelle relation existant entre nationalité et droit de vote. Alors que la migration des travailleurs n’a jamais été aussi importante qu’aujourd’hui, ce lien n’est peut-être plus pertinent. Ce n’est pas parce que quelqu’un vit plus de cinq ans dans un pays, qu’il souhaite en acquérir la nationalité, mais ce n’est pas pour autant qu’il doit être privé de tout droit d’expression.

Pouvoir m’exprimer au niveau local dans le pays dans lequel je vis et au niveau national pour le pays dont je suis citoyen (et que j’espère voir évoluer, enfin…), voila une idée séduisante et qui « makes sense ».

Wednesday, October 26, 2005

Blablabla… par Jacques Chirac


Le Président de la République Française a pris sa plus belle plume pour s’adresser par le biais de leurs quotidiens nationaux aux habitants des 25 pays de l’Union Européenne. Une parfaite illustration du discours langue de bois de l’énarchie française, que vous pouvez pratiquer en cliquant ici.

Au menu de cette affligeante litanie :


- Le modèle de l’Europe serait « l’économie sociale de marché » ; ce qui signifie ? Le choix semble plus aisé, un modèle destructeur d’emplois, i.e. le "modèle français" tel que perçu après 30 années de socialisme, ou un modèle créateur d’emplois fondé sur l’effort, la liberté d’entreprendre et l’innovation ?

- La France serait confrontée au ralentissement de la croissance ; c’est partiellement exact, la croissance est forte dans les pays qui ont su mettre en place les réformes adéquates ;

- La mise à disposition de fonds publics pour « doubler la capacité de recherche communautaire » répond à un nécessaire besoin, favoriser la recherche, mais par un mauvais procédé. Il y a énormément d’argent sur le marché prêt à être investi dans les technologies de demain, et géré par des professionnels compétents. Il serait préférable de réduire les impôts au profit d’investissements spéculatifs réalisés par les particuliers, qui ainsi détiendraient de réels actifs au lieu de payer des taxes à fonds perdus.

- Jugeant utile de revenir sur la pathétique gestion de l’affaire HP, Jacques Chirac défend la mise en place de « réponses » aussi imprécises qu’inefficaces. Il suffirait de rendre l’Europe attractive aux investissements…

- Face à la montée des prix du pétrole, aucune mention de la nécessaire réduction des taxes n’est proposée… c’est pourtant 80% du prix et constitue ainsi un désavantage compétitif avec les autres nations mondiales.

- Aucune proposition nouvelle n’est avancée pour débloquer le processus à l’OMC ou le budget européen. La France reste coincée trente ans en arrière, à sur-subventionner son agriculture au détriment de toute rationalité.


Finalement, on ne retiendra qu’une phrase de cet article : « Car, sauf à abdiquer la maîtrise de son destin, l'Europe ne peut s'arrêter quand le reste du monde accélère le pas ».

Exact ! Alors pourquoi ne cesser de s’opposer à la remise en marche du moteur !!

Sunday, October 23, 2005

Les bienfaits du plombier polonais


La campagne référendaire du printemps dernier a fait apparaître un nouvel icône dans l’imaginaire collectif français : le plombier polonais, qui vient « voler le travail du plombier bien de chez nous ». Sans revenir sur la stupidité de cette argumentation xénophobe, il est tout de même nécessaire de souligner l’article du New-York Times publie ce jour : « East Europeans Crowd Through Britain’s Wide Open Door ».

L’article illustre comment la robustesse et le dynamisme de l’économie anglaise permet à plus de 15.000 immigrants d’Europe de l’Est de trouver un emploi chaque mois, alors que le chômage ne dépasse pas 4.7%. En réalité, l’économie britannique a plus de 600.000 emplois à pourvoir. A noter que ce phénomène s’observe également en Irlande et en Suède, où respectivement 45.000 et 16.000 personnes ont trouvé un emploi.

Cette main d’œuvre extrêmement qualifiée contribue au développement de l’économie et au dynamisme de ces pays, est accueillie très positivement par la population. Certains quartiers sont revitalisés, les églises catholiques sont à nouveau pleines… Bref, l’optimisme est réel!

Dans le même temps, la France a refusé d’ouvrir ses frontières aux européens de l’est et les oblige encore à suivre des procédures administratives extrêmement compliquées. Résultat : il arrive en deux jours à Londres autant de polonais qu’en une année à Paris.

Une nouvelle illustration de la différence entre ouverture au monde et repli sur soi !

Tuesday, October 18, 2005

La singularité française


Décidée à se retrouver isolée au milieu de ses voisins européens, la France a exigé une réunion d’urgence du Conseil Européen pour étudier les propositions faites par le commissaire européen Mandelson lors des réunions du cycle de Doha.
Bien que la France ergote sur des questions présentées comme techniques, l’enjeu est aisément compréhensible par tous, et illustre, une nouvelle fois, le décalage entre la France et le reste du monde.

Le cycle de Doha est extrêmement important dans le cadre du développement de l’Organisation Mondiale du Commerce, et l’accord final devrait permettre de faciliter les échanges internationaux, profitant ainsi aux producteurs et consommateurs du monde entier. Il est connu et reconnu que les échanges commerciaux bénéficient à tous et, au prix de quelques ajustements, permettent non seulement le développement économique mais aussi l’essor de la liberté et de la démocratie.

Traditionnellement les subventions à l’agriculture sont un sujet sensible, sources de tensions entre Américains, Européens et les pays en voie de développement. Pour simplifier, les pays en voie de développement ne comprennent pas pourquoi les pays développés subventionnent lourdement leurs agriculteurs, ce qui préjudicient à la concurrence et donc à leur essor économique.

La France est bien entendu à la pointe de ce combat rétrograde, prête a sacrifier à fonds perdus des millions d’euros pour subventionner la culture de produits qui pourraient être importés d’autres pays à un prix de production inférieur. Les fonds ainsi économisés pourraient être utilisés pour contribuer au développement d’innovations, dans le secteur agricole et autres, permettant à cette frange de la population de monter dans le train de la société du savoir et de l’innovation.
Malheureusement le courage politique est une denrée rare dans les 7e et 8e arrondissements parisiens !

De l’avis de tous les observateurs, à l’exception des analystes français, les récentes propositions de réduction de leurs subventions faites par les Américains représentent un immense pas en avant, et devraient permettre une avancée historique dans la libéralisation des échanges commerciaux.

Seul soucis : l’opposition du Président de la République Française ! Au détriment des consommateurs et contribuables français, des producteurs brésiliens… Jacques Chirac illustre une nouvelle fois son incompréhension du monde post-gaulliste. La France s’entête à se vouloir protectionniste, et ainsi poursuit son déclin.

En conclusion de la réunion des ministres européens, il a bien sur été décidé de ne pas mettre en place le processus de contrôle imaginé par l’énarchie française… cela suffira-t-il pour faire évoluer la France vers une position raisonnable ? On peut, hélas, en douter…

Tuesday, October 11, 2005

Ubuesque Coppé

Jean-François Coppé, ministre du Budget du gouvernement de Villepin, est venu aux Etats-Unis pour convaincre les Américains que la France est un pays "qui bouge". Mission difficile à l’heure des affaires SNCM et HP pathétiquement traitées par le gouvernement, d’une manifestation "nationale" aux mots d’ordres anachroniques…
La France qui bouge, vu des Etats-Unis, c’est plutôt la France qui s’enfonce !

Une illustration des difficultés de M. Coppé ? Interrogé sur CNN International, il s’est targue de la réforme(ette) fiscale promise. Et la journaliste de s’étonner :
« Je ne suis pas sûr que les Américains seraient heureux d'apprendre qu'ils pourraient verser jusqu'à 60% de leur revenu aux impôts !».

Nombre de Français ne le sont pas non plus…

Sunday, October 09, 2005

Triste réalité


Le New York Times consacre en ce dimanche matin une page sur les bénéfices des chômeurs en Europe.

Conclusion :

France might be the cushiest alternative of all, however. France not only offers generous compensation, but it has yet to organize an efficient network of job training and placement centers. So in practical terms, the most an out-of-work person has to do to maintain benefits, Mr. Grubb said, is to call in every six months to confirm that no new job has been found.
The French government is trying to change this laissez-faire approach - in part by adding yet another benefit. Prime Minister Dominique de Villepin has proposed giving the unemployed a bonus of 1,000 euros, or about $1,200, for taking a job, even as the government weighs a three-strikes rule, under which jobless people would lose their unemployment compensation if they turned down three job offers.
The French government is also trying to make it easier for small companies to lay off workers. But that proposal provoked thousands of strikers to take to the streets last week in Paris and other cities.”


Comment envisager attirer des investisseurs et favoriser la croissance dans ces conditions?

Saturday, October 08, 2005

Leçon de vie par Steve Jobs


En Mai dernier, Steve Jobs, le mythique fondateur d’Apple s’adressait aux nouveaux diplômés de l’Université de Stanford. Cette adresse, largement commentée et louée aux US, n’a pas connu un fort retentissement en France. La traduction qui suit devrait favoriser sa diffusion. Cliquez ici pour le texte en VO.

« C’est un honneur de me trouver parmi vous aujourd’hui et d’assister à une remise de diplômes dans une des universités les plus prestigieuses du monde. Je n’ai jamais terminé mes études supérieures. A dire vrai, je n’ai même jamais été témoin d’une remise de diplômes dans une université. Je veux vous faire partager aujourd’hui trois expériences qui ont marqué ma carrière. C’est tout. Rien d’extraordinaire. Juste trois expériences.


Pourquoi j’ai eu raison de laisser tomber l’université

La première concerne les incidences imprévues. J’ai abandonné mes études au Reed College au bout de six mois, mais j’y suis resté auditeur libre pendant dix-huit mois avant de laisser tomber définitivement. Pourquoi n’ai-je pas poursuivi ? Tout a commencé avant ma naissance. Ma mère biologique était une jeune étudiante célibataire, et elle avait choisi de me confier à des parents adoptifs. Elle tenait à me voir entrer dans une famille de diplômés universitaires, et tout avait été prévu pour que je sois adopté dès ma naissance par un avocat et son épouse. Sauf que, lorsque je fis mon apparition, ils décidèrent au dernier moment qu’ils préféraient avoir une fille. Mes parents, qui étaient sur une liste d’attente, reçurent un coup de téléphone au milieu de la nuit : « Nous avons un petit garçon qui n’était pas prévu. Le voulez-vous ? » Ils répondirent : « Bien sûr. » Ma mère biologique découvrit alors que ma mère adoptive n’avait jamais eu le moindre diplôme universitaire, et que mon père n’avait jamais terminé ses études secondaires. Elle refusa de signer les documents définitifs d’adoption et ne s’y résolut que quelques mois plus tard, quand mes parents lui promirent que j’irais à l’université. Dix-sept ans plus tard, j’entrais donc à l’université. Mais j’avais naïvement choisi un établissement presque aussi cher que Stanford, et toutes les économies de mes parents servirent à payer mes frais de scolarité. Au bout de six mois, je n’en voyais toujours pas la justification. Je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire dans la vie et je n’imaginais pas comment l’université pouvait m’aider à trouver ma voie. J’étais là en train de dépenser tout cet argent que mes parents avaient épargné leur vie durant. Je décidai donc de laisser tomber. Une décision plutôt risquée, mais rétrospectivement c’est un des meilleurs choix que j’aie jamais faits. Dès le moment où je renonçais, j’abandonnais les matières obligatoires qui m’ennuyaient pour suivre les cours qui m’intéressaient. Tout n’était pas rose. Je n’avais pas de chambre dans un foyer, je dormais à même le sol chez des amis. Je ramassais des bouteilles de Coca-Cola pour récupérer le dépôt de 5 cents et acheter de quoi manger, et tous les dimanches soir je faisais 10 kilomètres à pied pour traverser la ville et m’offrir un bon repas au temple de Hare Krishna. Un régal. Et ce que je découvris alors, guidé par ma curiosité et mon intuition, se révéla inestimable à l’avenir. Laissez-moi vous donner un exemple : le Reed College dispensait probablement alors le meilleur enseignement de la typographie de tout le pays. Dans le campus, chaque affiche, chaque étiquette sur chaque tiroir était parfaitement calligraphiée. Parce que je n’avais pas à suivre de cours obligatoires, je décidai de m’inscrire en classe de calligraphie. C’est ainsi que j’appris tout ce qui concernait l’empattement des caractères, les espaces entre les différents groupes de lettres, les détails qui font la beauté d’une typographie. C’était un art ancré dans le passé, une subtile esthétique qui échappait à la science. J’étais fasciné. Rien de tout cela n’était censé avoir le moindre effet pratique dans ma vie. Pourtant, dix ans plus tard, alors que nous concevions le premier Macintosh, cet acquis me revint. Et nous l’incorporâmes dans le Mac. Ce fut le premier ordinateur doté d’une typographie élégante. Si je n’avais pas suivi ces cours à l’université, le Mac ne posséderait pas une telle variété de polices de caractères ni ces espacements proportionnels. Et comme Windows s’est borné à copier le Mac, il est probable qu’aucun ordinateur personnel n’en disposerait. Si je n’avais pas laissé tomber mes études à l’université, je n’aurais jamais appris la calligraphie, et les ordinateurs personnels n’auraient peut-être pas cette richesse de caractères. Naturellement, il était impossible de prévoir ces répercussions quand j’étais à l’université. Mais elles me sont apparues évidentes dix ans plus tard. On ne peut prévoir l’incidence qu’auront certains événements dans le futur ; c’est après coup seulement qu’apparaissent les liens. Vous pouvez seulement espérer qu’ils joueront un rôle dans votre avenir. L’essentiel est de croire en quelque chose – votre destin, votre vie, votre karma, peu importe. Cette attitude a toujours marché pour moi, et elle a régi ma vie.

Pourquoi mon départ forcé d’Apple fut salutaire

Ma deuxième histoire concerne la passion et l’échec. J’ai eu la chance d’aimer très tôt ce que je faisais. J’avais 20 ans lorsque Woz [Steve Wozniak, le co-fondateur d’Apple N.D.L.R.] et moi avons créé Apple dans le garage de mes parents. Nous avons ensuite travaillé dur et, dix ans plus tard, Apple était une société de plus de 4 000 employés dont le chiffre d’affaires atteignait 2 milliards de dollars. Nous venions de lancer un an plus tôt notre plus belle création, le Macintosh, et je venais d’avoir 30 ans. C’est alors que je fus viré. Comment peut-on vous virer d’une société que vous avez créée ? C’est bien simple, Apple ayant pris de l’importance, nous avons engagé quelqu’un qui me semblait avoir les compétences nécessaires pour diriger l’entreprise à mes côtés et, pendant la première année, tout se passa bien. Puis nos visions ont divergé, et nous nous sommes brouillés. Le conseil d’administration s’est rangé de son côté. C’est ainsi qu’à 30 ans je me suis retrouvé sur le pavé. Viré avec perte et fracas. La raison d’être de ma vie n’existait plus. J’étais en miettes. Je restais plusieurs mois sans savoir quoi faire. J’avais l’impression d’avoir trahi la génération qui m’avait précédé – d’avoir laissé tomber le témoin au moment où on me le passait. C’était un échec public, et je songeais même à fuir la Silicon Valley. Puis j’ai peu à peu compris une chose – j’aimais toujours ce que je faisais. Ce qui m’était arrivé chez Apple n’y changeait rien. J’avais été éconduit, mais j’étais toujours amoureux. J’ai alors décidé de repartir de zéro. Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite, mais mon départ forcé d’Apple fut salutaire. Le poids du succès fit place à la légèreté du débutant, à une vision moins assurée des choses. Une liberté grâce à laquelle je connus l’une des périodes les plus créatives de ma vie. Pendant les cinq années qui suivirent, j’ai créé une société appelée NeXT et une autre appelée Pixar, et je suis tombé amoureux d’une femme exceptionnelle qui est devenue mon épouse. Pixar, qui allait bientôt produire le premier film d’animation en trois dimensions, Toy Story , est aujourd’hui la première entreprise mondiale utilisant cette technique. Par un remarquable concours de circonstances, Apple a acheté NeXT, je suis retourné chez Apple, et la technologie que nous avions développée chez NeXT est aujourd’hui la clé de la renaissance d’Apple. Et Laurene et moi avons fondé une famille merveilleuse. Tout cela ne serait pas arrivé si je n’avais pas été viré d’Apple. La potion fut horriblement amère, mais je suppose que le patient en avait besoin. Parfois, la vie vous flanque un bon coup sur la tête. Ne vous laissez pas abattre. Je suis convaincu que c’est mon amour pour ce que je faisais qui m’a permis de continuer. Il faut savoir découvrir ce que l’on aime et qui l’on aime. Le travail occupe une grande partie de l’existence, et la seule manière d’être pleinement satisfait est d’apprécier ce que l’on fait. Sinon, continuez à chercher. Ne baissez pas les bras. C’est comme en amour, vous saurez quand vous aurez trouvé. Et toute relation réussie s’améliore avec le temps. Alors, continuez à chercher jusqu’à ce que vous trouviez.

Pourquoi la mort est la meilleure chose de la vie

Ma troisième histoire concerne la mort. A l’âge de 17 ans, j’ai lu une citation qui disait à peu près ceci : « Si vous vivez chaque jour comme s’il était le dernier, vous finirez un jour par avoir raison. » Elle m’est restée en mémoire et, depuis, pendant les trente-trois années écoulées, je me suis regardé dans la gla-ce le matin en me disant : « Si aujourd’hui était le dernier jour de ma vie, est-ce que j’aimerais faire ce que je vais faire tout à l’heure ? » Et si la réponse est non pendant plusieurs jours à la file, je sais que j’ai besoin de changement. Avoir en tête que je peux mourir bientôt est ce que j’ai découvert de plus efficace pour m’aider à prendre des décisions importantes. Parce que presque tout – tout ce que l’on attend de l’extérieur, nos vanités et nos fiertés, nos peurs de l’échec – s’efface devant la mort, ne laissant que l’essentiel. Se souvenir que la mort viendra un jour est la meilleure façon d’éviter le piège qui consiste à croire que l’on a quelque chose à perdre. On est déjà nu. Il n’y a aucune raison de ne pas suivre son cœur. Il y a un an environ, on découvrait que j’avais un cancer. A 7 heures du matin, le scanner montrait que j’étais atteint d’une tumeur au pancréas. Je ne savais même pas ce qu’était le pancréas. Les médecins m’annoncèrent que c’était un cancer probablement incurable, et que j’en avais au maximum pour six mois. Mon docteur me conseilla de rentrer chez moi et de mettre mes affaires en ordre, ce qui signifie : « Préparez-vous à mourir. » Ce qui signifie dire à ses enfants en quelques mois tout ce que vous pensiez leur dire pendant les dix prochaines années. Ce qui signifie essayer de faciliter les choses pour votre famille. En bref, faire vos adieux. J’ai vécu avec ce diagnostic pendant toute la journée. Plus tard dans la soirée, on m’a fait une biopsie, introduit un endoscope dans le pancréas en passant par l’estomac et l’intestin. J’étais inconscient, mais ma femme, qui était présente, m’a raconté qu’en examinant le prélèvement au microscope, les médecins se sont mis à pleurer, car j’avais une forme très rare de cancer du pancréas, guérissable par la chirurgie. On m’a opéré et je vais bien. Ce fut mon seul contact avec la mort, et j’espère qu’il le restera pendant encore quelques dizaines d’années. Après cette expérience, je peux vous le dire avec plus de certitude que lorsque la mort n’était pour moi qu’un concept purement intellectuel : personne ne désire mourir. Même ceux qui veulent aller au ciel n’ont pas envie de mourir pour y parvenir. Pourtant, la mort est un destin que nous partageons tous. Personne n’y a jamais échappé. Et c’est bien ainsi, car la mort est probablement ce que la vie a inventé de mieux. C’est le facteur de changement de la vie. Elle nous débarrasse de l’ancien pour faire place au neuf. En ce moment, vous représentez ce qui est neuf, mais un jour vous deviendrez progressivement l’ancien, et vous laisserez la place aux autres. Désolé d’être aussi dramatique, mais c’est la vérité. Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre. Ne soyez pas prisonnier des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée d’autrui. Ne laissez pas le brouhaha extérieur étouffer votre voix intérieure. Ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition. L’un et l’autre savent ce que vous voulez réellement devenir. Le reste est secondaire. Dans ma jeunesse, il existait une extraordinaire publication The Whole Earth Catalog , l’une des bibles de ma génération. Elle avait été fondée par un certain Stewart Brand, non loin d’ici, à Menlo Park, et il l’avait marquée de sa veine poétique. C’était à la fin des années 1960, avant les ordinateurs et l’édition électronique, et elle était réalisée entièrement avec des machines à écrire, des paires de ciseaux et des appareils Polaroid. C’était une sorte de Google en livre de poche, trente-cinq ans avant la création de Google. Un ouvrage idéaliste, débordant de recettes formidables et d’idées épatantes. Stewart et son équipe ont publié plusieurs fascicules de The Whole Earth Catalog . Quand ils eurent épuisé la formule, ils sortirent un dernier numéro. C’était au milieu des années 1970, et j’avais votre âge. La quatrième de couverture montrait la photo d’une route de campagne prise au petit matin, le genre de route sur laquelle vous pourriez faire de l’auto-stop si vous avez l’esprit d’aventure. Dessous, on lisait : « Soyez insatiables. Soyez fous. » C’était leur message d’adieu. Soyez insatiables. Soyez fous. C’est le vœu que j’ai toujours formé pour moi. Et aujourd’hui, au moment où vous recevez votre diplôme qui marque le début d’une nouvelle vie, c’est ce que je vous souhaite. Soyez insatiables. Soyez fous. Merci à tous.»

Friday, October 07, 2005

Désespérant !!

Lu dans Le Figaro:

« En écho aux inquiétudes des Français devant la mondialisation et un modèle libéral défendu par Tony Blair, Jacques Chirac a, lui, insisté sur la nécessité d'une meilleure protection sociale des citoyens. »

Désespérant !! Seul un grand virage libéral permettra à la France de se sortir de son marasme actuel ! Il n’y a pas meilleure protection sociale que d’avoir un emploi…

Thursday, October 06, 2005

S'il le dit...

Je ne résiste pas au plaisir de reproduire ici cette phrase de Michel Rocard:
« Les socialistes français sont différents des autres, en quelque sorte handicapés, et cela dès l'origine ». Il parle d’une « mauvaise exception » en Europe.
On savait que les socialistes français étaient des décades en retard sur leurs voisins européens, mais il toujours bon que l’un d’eux le rappelle.

A noter que l’on peut en dire autant de la plupart des dirigeants de l’UMP qui vivent a l’heure gaulliste…

Tuesday, October 04, 2005

L’Elysée? C’est sur quelle planète?

Sur quelle planète vit le Président de la République Française ?
Illustrant à nouveau son incompréhension économique, Jacques Chirac souhaite que la Commission Européenne et le Gouvernement s’ingèrent dans les affaires d’Hewlett Packard qui « gagne beaucoup d’argent ».

Le Président de la Commission Européenne est lui au courant des règles basiques de séparation entre l’initiative privée et la régulation publique, et sait combien il est dangereux de tenir de tels discours. Au moins l’Europe est utile dans ce domaine !

Monsieur Chirac : le rôle de la puissance publique est de favoriser le développement des entreprises afin de permettre aux citoyens de créer, d’innover, d’avoir un emploi. Consacrez votre énergie à cette tâche en implémentant les reformes oubliées depuis 1995. Cessez de jouer aux épouvantails !

Un exemple à suivre

La Slovaquie est un pays en fort développement, et au rythme actuel il n’y a qu’une question à se poser : quand l’économie slovaque dépassera-t-elle l’économie française ?
Grâce aux mesures prises par le gouvernement slovaque, les résultats sont clairs : 5,1% de croissance annuelle et une réduction massive du chômage.

Quelle est la recette du « miracle » ?

De simples mesures libérales mises en œuvre depuis 2002 qui prouvent leur efficacité, entre autres :
- Un taux unique pour la totalité des impôts (IR, TVA, IS) a 19% ;
- Réforme complète de la protection sociale ;
- Introduction d’une flexibilité réelle sur le marché du travail.

Certes la Slovaquie a encore du chemin a faire, mais avec un taux de croissance a 5% pour les années a venir selon l’OCDE, les lendemains s’annoncent chantants.

Et si la France se mettait enfin en configuration pour concourir à armes égales?

Friday, September 30, 2005

Not happy? Hijack the ferry!


We know that the strike is a national sport in France, but the methods are constantly improving.
Seamen of the SNCM (a government-owned ferry company operating between the Riviera and Corsica) decided that because they worked on it, the boat was theirs, so they should “take it back to the Corsican people.” Unbelievable! Property rights 101 would be useful for these folks!

Just a short background on this story: for a long time, the SNCM had a monopoly in the maritime routes between south of France and Corsica. Based upon new European rules, the French government had to open this market to private companies in the nineties. Since then, the private companies are profitable and compete with the state-owned company which loses almost $50 million a year due to the lack of productivity and business organization. However, it took a while for the French authorities to decide the privatization of the company; they basically had the choice between privatization and liquidation!

While any person with some economical sense knows that it is not the role of the government to operate a ferry company, especially on such a huge market where private companies can compete in the consumers’ interest, it seems that most of French political parties and labors still believe so!

Hence, thinking that they are supported by the “public opinion,” seamen hijacked one of the company ferries and left for the Corsican beaches. The Army had to intervene to bring the ferry back to French shores, and hopefully to take the larcenists to jail.

The worst part of the story may be the outcome: the government tries now to find an alternative to privatization.

What will be the real result? Larcenists will get part of what they want, government will appear weak and tax payers will have to contribute to save a company that does not deserve to be in existence!

Thursday, September 29, 2005

Champions du monde… à 29 places près!

Alors que le gouvernement français s’entête à ne pas réformer l’économie comme il est nécessaire pour favoriser la croissance et l’emploi, un nouveau classement met à mal l’orgueil français!

Selon le World Economic Forum, la France est 30e en terme de compétitivité. Cette place qui illustre à quel point la France va mal est principalement motivée par :
- les finances publiques ;
- le cadre juridique;
- le manque d’innovation technologique ;
- l’impartialité du service public envers le secteur prive.

Bref, la France « accuse toujours un temps de retard sur les économies européennes les plus dynamiques ».

Bien entendu, nos autruches au lieu de regarder la réalité de ce classement se contentent de critiquer les critères: sortir de France suffit pour comprendre que, à ce rythme, la France sera bientôt 35e, puis 40e…

http://www.weforum.org/

Wednesday, September 28, 2005

Un budget pour rien?

C’est bien évidemment la question qui se pose après la présentation au Conseil des Ministres du projet de budget pour 2006. Au-delà du débat sur l’hypothèse de croissance retenu (2.9%), soit 1% de moins que la moyenne mondiale, mais tout de même trop optimiste selon de nombreux experts (sic !), il faut bien avouer que rien ne va vraiment changer en 2006.

Des dépenses publiques pléthoriques et incontrôlées, une appropriation des revenus à un niveau intolérable,… rien qui ne mette la France dans la direction suivie par les pays les plus vigoureux !

On nous a certes promis une réformette de l’impôt sur le revenu pour l’année prochaine, mais cela est bien insuffisant pour que la France inverse la tendance.

Attendre 2007 pour changer quelque chose ? Peut-être… Mais en 1993 on espérait déjà que 1995 marquerait un vrai changement, et la déception s’est vite fait jour !

Leçon anglaise

« J'entends des gens qui disent que nous devons arrêter et parler de la mondialisation. Autant se demander si l'automne doit suivre l'été. Il n'y a pas de mystère sur ce qui marche : une économie ouverte, libérale, préparée constamment à changer pour rester compétitive. »

Du Tony Blair dans le texte au Congres du Labour… On souhaiterait que les dirigeants politiques français soient informés !!

Tuesday, September 27, 2005

SNCM : travaillez ou chômez !

A l’heure où la puissance publique s’est finalement résolue a procéder à ce qui aurait du être fait depuis longtemps : privatiser la SNCM (Société Nationale Corse Méditerranée), la stupidité économique des syndicats français s’expose a nouveau.

Sans refaire l’histoire de cette société, qui a coûté (et coûte !) des centaines de millions d’euros aux contribuables, il est tout de même utile de rappeler que toute reforme a été impossible à mener depuis des années en raison de l’immobilisme syndical. Alors que son concurrent privé, faisait preuve d’innovation et de dynamisme, la CGT bloquait toute nécessaire modernisation de la SNCM ; ce qui au passage illustre pourquoi il n’entre pas dans les prérogatives publiques de gérer une société de transports (les pertes nettes sont supérieures à 30 millions d’euros par an).

Résultat : le gouvernement n’avait d’autre choix que de privatiser ou liquider la SNCM !

Seuls deux acteurs privés ont accepte de faire une offre pour reprendre une entreprise en grandes difficultés. Et encore, parce que l’Etat a accepte de contribuer à la restructuration de la SNCM pour plus de 150 millions d’euros.

Face à cette situation, quel devrait être la réaction des syndicats?

Certainement remercier les contribuables français pour leur nouvelle généreuse donation (forcée !) et travailler de manière acharnée et constructive avec le fonds d’investissement Butler pour permettre a la société de survivre puis de réussir.

Enfin, cela c’est dans l’hypothèse ou nos syndicats sont modernes et comprennent la réalité de l’entreprise. Car sans Butler ou Caravelle (l’autre société candidate à la reprise), il n’y aurait plus de SNCM et donc plus d’emplois…

En pratique, les syndicats mène une nouvelle opération hors-la-loi : blocage du port de Marseille, occupation du bien d’autrui (bateaux...) enfreignant nombre de libertés fondamentales. Comme si leur seul objectif était finalement de détruire totalement le reste de valeur existant au sein de la SNCM.

Le gouvernement va-t-il laisser faire cela ? Alors que chaque ménage français va contribuer à hauteur de 6 Euros pour sauvegarder leurs emplois, est-il normal de tolérer que ces employés se comportent en hors-la-loi ?

Friday, September 23, 2005

HP: sus au méchant capitaliste?

Les cris d’orfraie se font a nouveau entendre… Hewlett-Packard a décidé de procéder a des réductions d’effectifs et les irresponsables politiques et syndicalistes français s’époumonent : il faut empêcher les entreprises faisant des bénéfices de pouvoir licencier !

S’ils pouvaient entendre cela, nul doute que Bill Hewlett et Dave Packard, les fondateurs de HP qui ont eu le génie de créer une entreprise qui a fourni du travail à des centaines de milliers de personnes, reconsidéreraient leur implantation en France.

Cet épisode a permis d’illustrer a nouveau a quel point une grande majorité de la classe politique et syndicale française manque d’un minimum de culture économique. Sans reprendre ici un florilège de citations plus « abracadabrantesques » les unes que les autres, il apparaît nécessaire de procéder a quelques rappels.

- Les bénéfices ne sont pas éternels :

L’argument simpliste selon lequel une société qui fait des bénéfices ne peut pas licencier mérite a peine d’être débattu tellement il est grotesque ! A-t-on déjà vu une entreprise assurée d’être bénéficiaire et rentable ad aeternam ? L’outil de production se doit d’être adapté pour permettre d’affronter l’avenir et permettre la distribution de dividendes aux investisseurs.

- Pour avoir des investisseurs, donc pouvoir survivre, l’entreprise a besoin de les rémunérer :


C’est ce qui s’appelle le retour sur investissement. Chacun d’entre nous attend de son investissement qu’il lui rapporte quelque chose : si on investit du temps dans un travail, c’est pour recevoir un salaire. Si les investisseurs qui permettent à HP comme à toute entreprise de fonctionner ne recevaient pas leur juste rémunération, ils placeraient leur argent ailleurs ; et alors ce ne serait pas 10% de la masse salariale qui disparaîtraient mais 100% !

Il est bon de rappeler que les actionnaires tant vilipendés par nos incultes syndicats ne sont autres que les représentants des employés de nombre d’autres pays (Pays-Bas, Chili…) qui eux recevront une retraite grâce à leurs fonds de pensions.

Sans investisseurs, pas d’investissements – sans investissements, pas de nouveaux produits – sans nouveaux produits, pas de croissance – sans croissance, pas de création de richesses – sans création de richesses, pas d’emplois… Il est temps que nos « élites » lisent Atlas Shrugged par Ayn Rand.

- Quid de l’aide publique ?

Apres quelques semaines brouillonnes, où un gouvernement prétendu composé de gens économiquement éduqués se comportaient en dignes successeurs de Georges Marchais ou Arlette Laguiller, la « faille » a été trouvée. HP a reçu des aides publiques et maintenant doit les rembourser.
Intéressante conception ! J’imagine qu’il y a eu un contrat signé lors du versement de ces dettes, il suffit de s’y referez. Et s’il n’y en a pas eu, c’est une fois de plus l’illustration de la bêtise de la machine publique.

Les libéraux sont hostiles aux aides publiques car elles sont une distorsion de concurrence. Les politiques imaginent ainsi avoir un levier de contrôle. Erreur, une nouvelle fois prouvée ici. Messieurs de la sphère publique, laissez faire le jeu naturel des marchés et vous comprendrez très vite pourquoi les aides publiques sont inutiles. Tant que ces aides existent, les entreprises auraient cependant tort de s’en priver. D’ailleurs comme Dominique de Villepin l’a reconnu, dans le cas d’HP, elles sont « très réduites ». Alors le gouvernement français va peut-être récupérer quelques menues monnaies de ce brouhaha, mais rien qui ne justifie tout cela. Shakespeare l’a déjà dit : Beaucoup de bruit…

Que ne serait-il pas plus facile pour un gouvernement de favoriser le développement de l’emploi et des entreprises, au lieu de nous faire passer pour un pays a fort relents communistes (M. Gérard Larcher a-t-il sa carte a Lutte Ouvrière ? on pourrait le penser…). Cette flexibilité permettra qu'il y ait plus de créations d'emplois que de destructions.

Le seul résultat tangible de cette agitation est clair : la prochaine fois qu’HP procèdera a des créations d’emplois, ce ne sera pas en France…



Coup de cœur : A Year in the Merde


Francophile ou francophobe, chacun trouvera du plaisir a la lecture de A year in the merde by Stephen Clarke.
Délicate critique des originalités françaises et ode d’amour déguisée à un pays dans lequel l’auteur vit, ce livre condense en moins de 200 pages ce qu’on aime et déteste sur la vie a Paris.

Comment ne pas rire a gorge déployée face à cette critique acerbe de la société française :

- A propos de la grève du métro : “The unions were furious that the government had been rumored to be thinking about considering the possibility of maybe looking into the purely theoretical concept that it might one day (not now but in, say, eighty years’ time) be less able to pay for transport workers to retire at fifty.”

- Pour obtenir une carte de séjour:“All I had to do was take my passport, work contract, three passport photos, a recent electricity bill, and the marriage certificates of any hamster I’d owned since 1995, all photocopied on medieval parchment. No problème.The good news was, Christine told me, I was allowed to take a day off work to deal with the boring red tape. How civilized I thought. {…}A new day, a new lesson in French life: The reason they give you a day off is that you need at least three.”

- A propos des subsides pour l’agriculture française : “Everyone who examines France claim’s for European Union subsidies can see all too clearly the confusion in French minds between fiction and agriculture.”

Ne boudons pas notre plaisir quand l’auteur s’en prend a sa terre natale, il est toujours bon de bâcher les anglais n’est-ce pas ! :

- A propos du métro de Paris et de Londres :“The only major difference with London was that if you had to stand, you could actually stand instead of being bent double the way you are on the tube. Why did those London engineers build such tidily tunnel? Did they think that only hobbits would ride the tube?”


- A propos de la philosophie anglaise:“The good and only English solution to any dilemma that requires careful thoughts and planning – go and get pissed”

Une saine lecture pour un bon moment de détente…

Monday, September 12, 2005

Même Le Monde le dit...

Pas sûr que l'on soit d'accord sur les recettes a adopter, mais on peut tout de même se feliciter que Jean-Marie Colombani tire lui aussi la sonnette d'alarme...

La France à son rang, par Jean-Marie Colombani
LE MONDE 12.09.05 13h44 • Mis à jour le 12.09.05 13h44
{...}
De ce point de vue, le premier ministre inscrit son action dans le droit-fil de celle du président de la République, qui n'a cessé de dire qu'il veut "défendre" le modèle français.
Propos consensuel s'il en est, malgré les carences criantes dudit "modèle" : construit en lien direct avec l'emploi, il pénalise désormais l'emploi et n'est plus dirigé vers ceux qui en ont le plus besoin : doit-on rappeler que les morts de la canicule de l'été 2003 auront été, selon toute probabilité, plus nombreux que les victimes américaines du cyclone Katrina ; ou que 30 000 demandes de logement social restent insatisfaites dans la seule région Ile-de-France
Mais les deux plus hauts responsables de l'Etat plaident que la mondialisation privilégie les forts et constitue donc une menace pour la tradition française de solidarité envers les faibles.
Le constat n'est pas faux. La stratégie qu'ils en déduisent l'est largement. Loin de croire qu'il faut "protéger" le modèle et le préserver, il faut au contraire l'adapter, et l'adapter maintenant.
Pourquoi ? D'abord parce que, comme l'a dit Thierry Breton, le modèle n'est plus défendu qu'à crédit. La France a les impôts parmi les plus lourds des pays européens, mais le niveau de la dépense publique est tel que l'Etat doit, en plus, s'endetter année après année. Depuis trente ans, la dette publique a triplé ; l'Etat dépense 25 % de plus qu'il ne gagne. Qui peut prétendre que l'on va pouvoir continuer impunément ?
{...}

Que Schröder ou Merkel gagne, il en sera de même : Berlin abaissera l'impôt sur les sociétés. La conséquence doit être maintenant comprise pour la France : il lui faudra s'engager elle aussi dans cette voie, sauf à accepter de décrocher.
Le niveau global des recettes de l'Etat va donc, en attendant un hypothétique retour à la croissance, rester limité. Or, les dépenses vont, elles, être aspirées de plus en plus vers des besoins particuliers liés au vieillissement de la population : retraites et santé.
Que restera-t-il pour les autres dépenses de solidarité (chômage, allocations pour les démunis) et pour celles, essentielles, de la sécurité, de l'éducation, de la recherche, de l'infrastructure. Essentielles car de ces biens publics-là dépend directement la "qualité" du pays, ce pourquoi les capitaux peuvent y venir s'investir créant des labos ou des usines, malgré le niveau maintenu élevé des impôts. La France va devoir faire des choix.
C'est ici qu'il faut admettre que la politique de "préservation" du modèle est arrivée à sa limite. Car, au moment où le modèle craque de l'intérieur, financièrement, l'extérieur lui impose de se renouveler et globalement d'élever son niveau d'exigence : il faut d'urgence des efforts dans l'éducation, la recherche, la haute technologie.
Il y a quinze ans, 1,5 milliard d'êtres humains fabriquaient les biens et les services qui nous entourent : chaises, automobiles, nourritures, banques, téléphone... L'arrivée de la Chine et de l'Inde et des autres géants démographiques comme le Brésil, fait passer ce chiffre à 3 milliards.
Cette révolution mondiale nous impose de revoir ce que nous produisons et comment nous le produisons. Et l'aspiration de cette population nouvelle qui fabrique est de s'insérer au plus vite dans cette mondialisation, à rebours de la tentation protectionniste qui s'installe dans nos pays.
Il est temps de lancer une réflexion sur la place que doit être celle de la France : quels secteurs, quelle spécialisation entre la Chine, l'Inde et les Etats-Unis ? Et en conséquence, quel système éducatif, quelles universités, quels financements, quelles infrastructures, quel niveau d'impôts et, bien entendu, quel niveau de solidarité ? Bref, il est temps de remettre à plat les équations françaises.
Déjà, dans cette compétition, la France perd une partie de son élite en même temps que ses capitaux.
Elle perd des talents et un peu de sa richesse, autrement dit des entreprises et des emplois et, au passage la base fiscale sur laquelle peut s'appuyer la solidarité envers les plus faibles.
D'autres pays ont pourtant réussi leur transformation, notamment les pays scandinaves ou la Grande-Bretagne, le Canada, la Corée : chacun à sa manière, aucun ne l'a fait en détruisant les fondements de l'État providence. L'immobilisme corporatiste est pour notre "modèle social" un danger bien plus grave.
Qui fera la pédagogie nécessaire ? Qui nous dira que la mondialisation permet à des milliards d'êtres humains de manger et de vivre enfin décemment ? Qu'elle est une chance si nous savons y participer ? Mais qu'elle impose aussi une mutation historique de notre "modèle", et que le monde moderne ne tuera personne sauf ceux qui restent inertes.
J.-M. C.
Article paru dans l'édition du 13.09.05

Saturday, September 10, 2005

Une nouvelle exception française !

Ainsi l’exception française se démultiplie… Alors que le monde raffole de la nouvelle petite merveille d’Apple, le Nano, les Français doivent payer 60 euros de plus que leurs voisins européens pour se le procurer.
A qui la faute ?
A une taxe spéciale sur la copie privée…
Décidemment c’est un sport national ! (qu’il est vraiment nécessaire d’arrêter !!).

La faute aux vilains pétroliers??


A 1.50 Euros le litre, le constat s’impose : l’essence est chère ! Mais chère au regard de quel critère ? Au regard de son prix il y a 6 mois, 5 ans ou 10 ans ? Certes, mais le pétrole est une ressource rare et son prix est fixe par un marché international, donc en toute logique économique, le pétrole ne serait pas cher, il serait juste a son prix !!

Cependant, c'est exact l’essence est chère en France ! Alors que le consommateur américain rechigne car le gallon (3.78 litres) est a 3 dollars, le consommateur français paye le double (et plus quand le dollar se reaffermira)!

Pourquoi une telle différence ? TAXES !

Et oui, n’en déplaise à Messieurs Chirac, de Villepin, et consorts, si le consommateur français paye le double de son homologue américain, c’est parce que l’Etat se sucre très largement au passage.

Il est temps d’en finir avec l’hypocrisie voire la mesquinerie : que propose Monsieur Breton ? Rien de mieux qu’une taxe spéciale pour les pétroliers ! L’Etat a découvert la poule aux œufs d’or.

Le taux de taxation sur le pétrole est de 80% en France, il est de 20% aux Etat-Unis, les américains payent deux fois moins cher à la pompe, alors que ce sont les mêmes « vilains pétroliers » qui distribuent… Ne voyez-vous pas une solution allant de soi pour réduire le coût de l’essence ?



Sunday, August 28, 2005

2 femmes et 13 enfants...

Un dramatique incendie a ravagé un établissement pour immigrants dans le XIIIe arrondissement de Paris. Ce dramatique drame humain engendre nombres de réactions de nos âmes bien (?) pensantes qui rejettent la faute sur l'Etat! Il faut pourvoir au logement dans des conditions salubres de toutes les personnes logeant sur le territoire Français disent-ils.

Permettre a chacun d'avoir un logement décent, fruit de ses efforts et de son travail, est normal et cohérent. Mais une information parue dans le New York Times a retenu mon attention: l'un des locataires a 2 femmes et 13 enfants.

Au-delà du fait que la polygamie est illégale en France, mon unique question est: quel salaire faut-il percevoir pour vivre décemment avec 13 enfants à Paris?

Il ne me semble pas que ce soit à l’Etat de résoudre cette question, et de se substituer à l’irresponsabilité individuelle !!

Wednesday, July 20, 2005

De quoi faudrait-il sauver Danone?


La rumeur courre, le méchant capitaliste américain jouant selon les règles du jeu pourrait s’emparer de Danone. Immédiatement, politiques et syndicalistes s’emmêlent et demandent de façon virulente un changement des règles. La majorité des hommes politiques de droite comme de gauche pour défendre un « symbole du patrimoine français » deviennent collectivistes ! Et pourquoi pas une nationalisation, tant qu’on y est ??
Une fois de plus, la France va devenir la risée du monde qui se développe, celui qui s’appuie sur les vertus du marché pour créer de nouvelles entreprises donc des emplois.

Danone est une fantastique entreprise, crée en Espagne et développée entre autres par un entrepreneur français, et dont les marchés s’étendent de l’Europe à l’Amérique du Sud, des Etats-Unis a l’Asie. Ce groupe mondial, qui fait évoluer sa marque pour conserver son identité (Dannon aux Etats-Unis par exemple, voir ci-contre), s’est développé grâce aux capitaux injectés par les marchés financiers, sans se préoccuper d’ou ces capitaux affluaient. (cf. article du NY Times ci-dessous)

Danone serait une entreprise française. Au regard de quel critère ? Son origine ? L’emplacement de son siège social ? Ce n’est en toutes hypothèses pas la structure de son capital, c'est-à-dire de ses propriétaires, qui répondra à cette question. Avec 85% de ses actions cotées en bourse, Danone est d’ores et déjà détenue par des « intérêts étrangers ».

Cette « affaire » illustre a nouveau les faiblesses de la France à l’heure d’une économie globale et dynamique.

Si, au lieu de dépenser des centaines de millions d’euros pour la SNCF, l’argent était rendu aux contribuables pour leur permettre d’investir dans des fonds de pensions capables de rivaliser avec leurs alter ego internationaux, nos entreprises pourraient être détenues par des capitaux français.

Si, au lieu d’entraver la liberté d’entreprendre et de brider la volonté des plus téméraires, la France encourageait l’innovation et valorisait le travail, nous n’aurions pas un mais plusieurs Danones, dans différents secteurs de l’industrie.

Oui, les fleurons de l’industrie basés en France risquent les uns après les autres de déménager et de s’installer outre-manche, outre-atlantique ou en extrême orient. Ce n’est que de notre responsabilité de changer cela, non pas en nous recroquevillant pour défendre la production laitière française, mais en nous ouvrant et en faisant preuve de combativité a bon escient, en disposant des outils nécessaires.




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PepsiCo Says It Won't Try to Buy French Company
By THOMAS FULLER
International Herald Tribune
PARIS, July 25 -

A quick look at Danone's history shows a less than fully French pedigree. Danone was founded in Spain in 1919 by Isaac Carasso, who spent his early years in what is now Greece. He perfected the first industrial process for making yogurt and named the company Danone, a variation of the Catalan nickname he had given his son, Daniel.
Ten years later, Daniel Carasso moved to France, where his father died, and where he ran the company until the onset of World War II. A Jew in Nazi-occupied France, Daniel Carasso entrusted the company to friends and fled to the United States, where he continued to sell yogurt but Americanized the name to Dannon. The American company was sold to Beatrice Foods and eventually was bought back.
Mr. Carasso returned to Paris in 1951 to revive the business he left behind. It was a merger with Gervais, an industrial cheese maker, in 1967, and with BSN, a glass container company, in 1973, that gave the company the French character it has today.
It was also the legacy of Antoine Riboud, the head of BSN. Riboud went on to lead Danone and become a nationally known figure.

Thursday, July 14, 2005

Modèle anglo-saxon, vraiment pas?

Le verdict est tombé, et la France a de nouveau perdu ! Le Comité International Olympique n’a pas désigné Paris pour accueillir les JO de 2012 quand bien même son dossier de candidature ait été prétendument le meilleur !
Cette décision, qui fait suite a de nombreux revers et signes de déclin en France, illustre a nouveau la perte de compétitivité et d’attraction de ce qui fut une puissance mondiale.
Ainsi donc, les représentants Français de tout bord politique si prompts a critiquer le « modèle anglo-saxon » doivent a nouveau faire face aux sourires vainqueurs de nos voisins d’Outre Manche qui ont marqué un nouveau point dans la bataille séculaire entre nos deux pays.
Malgré les propos de M. Chirac qui a confondu le CIO avec le guide Michelin, les cardinaux de l’Olympisme ont tranche : Londres mérite plus les JO que Paris ! Pourquoi ?

Lorsqu’un collège d’une centaine de personnes est responsable pour choisir la destination du plus grand barnum au monde et son corollaire : exposition touristique et médiatique, développement économique, ils prennent en compte non seulement la qualité du dossier mais aussi la réalité du pays.
Il y a 30 ans, l’Angleterre stagnait et vivait encore à l’ère de la Révolution Industrielle, loin derrière la France en terme de PIB… Les reformes initiées par Margaret Thatcher - honnie par la classe politique française mais saluée par Tony Blair – ont permis a l’Angleterre de prendre de l’avance.
Aujourd’hui la France compte 10% de chômeurs quand l’Angleterre ne dépasse pas le seuil des 5%. Demain, grâce aux fonds disponibles par l’obtention des JO, les transports londoniens seront supérieurs au « modèle français ». Arrêtons-la cette litanie, les Anglais sont même champions du monde de rugby !!

La grotesque démonstration du Président de la République Française tentant d’illustrer lors de sa « garden party » (sic !) la supériorité hexagonale ne fait qu’accentuer le décalage dans lequel vivent les élites républicaines.

Pour finir sur une note positive ( ?), nous pouvons nous consoler : nombre des jeunes et brillants cerveaux Français résident déjà a Londres, et leur nombre va continuer a s’accroître dans les années à venir, ils vont pouvoir assister aux Jeux !