Friday, September 30, 2005

Not happy? Hijack the ferry!


We know that the strike is a national sport in France, but the methods are constantly improving.
Seamen of the SNCM (a government-owned ferry company operating between the Riviera and Corsica) decided that because they worked on it, the boat was theirs, so they should “take it back to the Corsican people.” Unbelievable! Property rights 101 would be useful for these folks!

Just a short background on this story: for a long time, the SNCM had a monopoly in the maritime routes between south of France and Corsica. Based upon new European rules, the French government had to open this market to private companies in the nineties. Since then, the private companies are profitable and compete with the state-owned company which loses almost $50 million a year due to the lack of productivity and business organization. However, it took a while for the French authorities to decide the privatization of the company; they basically had the choice between privatization and liquidation!

While any person with some economical sense knows that it is not the role of the government to operate a ferry company, especially on such a huge market where private companies can compete in the consumers’ interest, it seems that most of French political parties and labors still believe so!

Hence, thinking that they are supported by the “public opinion,” seamen hijacked one of the company ferries and left for the Corsican beaches. The Army had to intervene to bring the ferry back to French shores, and hopefully to take the larcenists to jail.

The worst part of the story may be the outcome: the government tries now to find an alternative to privatization.

What will be the real result? Larcenists will get part of what they want, government will appear weak and tax payers will have to contribute to save a company that does not deserve to be in existence!

Thursday, September 29, 2005

Champions du monde… à 29 places près!

Alors que le gouvernement français s’entête à ne pas réformer l’économie comme il est nécessaire pour favoriser la croissance et l’emploi, un nouveau classement met à mal l’orgueil français!

Selon le World Economic Forum, la France est 30e en terme de compétitivité. Cette place qui illustre à quel point la France va mal est principalement motivée par :
- les finances publiques ;
- le cadre juridique;
- le manque d’innovation technologique ;
- l’impartialité du service public envers le secteur prive.

Bref, la France « accuse toujours un temps de retard sur les économies européennes les plus dynamiques ».

Bien entendu, nos autruches au lieu de regarder la réalité de ce classement se contentent de critiquer les critères: sortir de France suffit pour comprendre que, à ce rythme, la France sera bientôt 35e, puis 40e…

http://www.weforum.org/

Wednesday, September 28, 2005

Un budget pour rien?

C’est bien évidemment la question qui se pose après la présentation au Conseil des Ministres du projet de budget pour 2006. Au-delà du débat sur l’hypothèse de croissance retenu (2.9%), soit 1% de moins que la moyenne mondiale, mais tout de même trop optimiste selon de nombreux experts (sic !), il faut bien avouer que rien ne va vraiment changer en 2006.

Des dépenses publiques pléthoriques et incontrôlées, une appropriation des revenus à un niveau intolérable,… rien qui ne mette la France dans la direction suivie par les pays les plus vigoureux !

On nous a certes promis une réformette de l’impôt sur le revenu pour l’année prochaine, mais cela est bien insuffisant pour que la France inverse la tendance.

Attendre 2007 pour changer quelque chose ? Peut-être… Mais en 1993 on espérait déjà que 1995 marquerait un vrai changement, et la déception s’est vite fait jour !

Leçon anglaise

« J'entends des gens qui disent que nous devons arrêter et parler de la mondialisation. Autant se demander si l'automne doit suivre l'été. Il n'y a pas de mystère sur ce qui marche : une économie ouverte, libérale, préparée constamment à changer pour rester compétitive. »

Du Tony Blair dans le texte au Congres du Labour… On souhaiterait que les dirigeants politiques français soient informés !!

Tuesday, September 27, 2005

SNCM : travaillez ou chômez !

A l’heure où la puissance publique s’est finalement résolue a procéder à ce qui aurait du être fait depuis longtemps : privatiser la SNCM (Société Nationale Corse Méditerranée), la stupidité économique des syndicats français s’expose a nouveau.

Sans refaire l’histoire de cette société, qui a coûté (et coûte !) des centaines de millions d’euros aux contribuables, il est tout de même utile de rappeler que toute reforme a été impossible à mener depuis des années en raison de l’immobilisme syndical. Alors que son concurrent privé, faisait preuve d’innovation et de dynamisme, la CGT bloquait toute nécessaire modernisation de la SNCM ; ce qui au passage illustre pourquoi il n’entre pas dans les prérogatives publiques de gérer une société de transports (les pertes nettes sont supérieures à 30 millions d’euros par an).

Résultat : le gouvernement n’avait d’autre choix que de privatiser ou liquider la SNCM !

Seuls deux acteurs privés ont accepte de faire une offre pour reprendre une entreprise en grandes difficultés. Et encore, parce que l’Etat a accepte de contribuer à la restructuration de la SNCM pour plus de 150 millions d’euros.

Face à cette situation, quel devrait être la réaction des syndicats?

Certainement remercier les contribuables français pour leur nouvelle généreuse donation (forcée !) et travailler de manière acharnée et constructive avec le fonds d’investissement Butler pour permettre a la société de survivre puis de réussir.

Enfin, cela c’est dans l’hypothèse ou nos syndicats sont modernes et comprennent la réalité de l’entreprise. Car sans Butler ou Caravelle (l’autre société candidate à la reprise), il n’y aurait plus de SNCM et donc plus d’emplois…

En pratique, les syndicats mène une nouvelle opération hors-la-loi : blocage du port de Marseille, occupation du bien d’autrui (bateaux...) enfreignant nombre de libertés fondamentales. Comme si leur seul objectif était finalement de détruire totalement le reste de valeur existant au sein de la SNCM.

Le gouvernement va-t-il laisser faire cela ? Alors que chaque ménage français va contribuer à hauteur de 6 Euros pour sauvegarder leurs emplois, est-il normal de tolérer que ces employés se comportent en hors-la-loi ?

Friday, September 23, 2005

HP: sus au méchant capitaliste?

Les cris d’orfraie se font a nouveau entendre… Hewlett-Packard a décidé de procéder a des réductions d’effectifs et les irresponsables politiques et syndicalistes français s’époumonent : il faut empêcher les entreprises faisant des bénéfices de pouvoir licencier !

S’ils pouvaient entendre cela, nul doute que Bill Hewlett et Dave Packard, les fondateurs de HP qui ont eu le génie de créer une entreprise qui a fourni du travail à des centaines de milliers de personnes, reconsidéreraient leur implantation en France.

Cet épisode a permis d’illustrer a nouveau a quel point une grande majorité de la classe politique et syndicale française manque d’un minimum de culture économique. Sans reprendre ici un florilège de citations plus « abracadabrantesques » les unes que les autres, il apparaît nécessaire de procéder a quelques rappels.

- Les bénéfices ne sont pas éternels :

L’argument simpliste selon lequel une société qui fait des bénéfices ne peut pas licencier mérite a peine d’être débattu tellement il est grotesque ! A-t-on déjà vu une entreprise assurée d’être bénéficiaire et rentable ad aeternam ? L’outil de production se doit d’être adapté pour permettre d’affronter l’avenir et permettre la distribution de dividendes aux investisseurs.

- Pour avoir des investisseurs, donc pouvoir survivre, l’entreprise a besoin de les rémunérer :


C’est ce qui s’appelle le retour sur investissement. Chacun d’entre nous attend de son investissement qu’il lui rapporte quelque chose : si on investit du temps dans un travail, c’est pour recevoir un salaire. Si les investisseurs qui permettent à HP comme à toute entreprise de fonctionner ne recevaient pas leur juste rémunération, ils placeraient leur argent ailleurs ; et alors ce ne serait pas 10% de la masse salariale qui disparaîtraient mais 100% !

Il est bon de rappeler que les actionnaires tant vilipendés par nos incultes syndicats ne sont autres que les représentants des employés de nombre d’autres pays (Pays-Bas, Chili…) qui eux recevront une retraite grâce à leurs fonds de pensions.

Sans investisseurs, pas d’investissements – sans investissements, pas de nouveaux produits – sans nouveaux produits, pas de croissance – sans croissance, pas de création de richesses – sans création de richesses, pas d’emplois… Il est temps que nos « élites » lisent Atlas Shrugged par Ayn Rand.

- Quid de l’aide publique ?

Apres quelques semaines brouillonnes, où un gouvernement prétendu composé de gens économiquement éduqués se comportaient en dignes successeurs de Georges Marchais ou Arlette Laguiller, la « faille » a été trouvée. HP a reçu des aides publiques et maintenant doit les rembourser.
Intéressante conception ! J’imagine qu’il y a eu un contrat signé lors du versement de ces dettes, il suffit de s’y referez. Et s’il n’y en a pas eu, c’est une fois de plus l’illustration de la bêtise de la machine publique.

Les libéraux sont hostiles aux aides publiques car elles sont une distorsion de concurrence. Les politiques imaginent ainsi avoir un levier de contrôle. Erreur, une nouvelle fois prouvée ici. Messieurs de la sphère publique, laissez faire le jeu naturel des marchés et vous comprendrez très vite pourquoi les aides publiques sont inutiles. Tant que ces aides existent, les entreprises auraient cependant tort de s’en priver. D’ailleurs comme Dominique de Villepin l’a reconnu, dans le cas d’HP, elles sont « très réduites ». Alors le gouvernement français va peut-être récupérer quelques menues monnaies de ce brouhaha, mais rien qui ne justifie tout cela. Shakespeare l’a déjà dit : Beaucoup de bruit…

Que ne serait-il pas plus facile pour un gouvernement de favoriser le développement de l’emploi et des entreprises, au lieu de nous faire passer pour un pays a fort relents communistes (M. Gérard Larcher a-t-il sa carte a Lutte Ouvrière ? on pourrait le penser…). Cette flexibilité permettra qu'il y ait plus de créations d'emplois que de destructions.

Le seul résultat tangible de cette agitation est clair : la prochaine fois qu’HP procèdera a des créations d’emplois, ce ne sera pas en France…



Coup de cœur : A Year in the Merde


Francophile ou francophobe, chacun trouvera du plaisir a la lecture de A year in the merde by Stephen Clarke.
Délicate critique des originalités françaises et ode d’amour déguisée à un pays dans lequel l’auteur vit, ce livre condense en moins de 200 pages ce qu’on aime et déteste sur la vie a Paris.

Comment ne pas rire a gorge déployée face à cette critique acerbe de la société française :

- A propos de la grève du métro : “The unions were furious that the government had been rumored to be thinking about considering the possibility of maybe looking into the purely theoretical concept that it might one day (not now but in, say, eighty years’ time) be less able to pay for transport workers to retire at fifty.”

- Pour obtenir une carte de séjour:“All I had to do was take my passport, work contract, three passport photos, a recent electricity bill, and the marriage certificates of any hamster I’d owned since 1995, all photocopied on medieval parchment. No problème.The good news was, Christine told me, I was allowed to take a day off work to deal with the boring red tape. How civilized I thought. {…}A new day, a new lesson in French life: The reason they give you a day off is that you need at least three.”

- A propos des subsides pour l’agriculture française : “Everyone who examines France claim’s for European Union subsidies can see all too clearly the confusion in French minds between fiction and agriculture.”

Ne boudons pas notre plaisir quand l’auteur s’en prend a sa terre natale, il est toujours bon de bâcher les anglais n’est-ce pas ! :

- A propos du métro de Paris et de Londres :“The only major difference with London was that if you had to stand, you could actually stand instead of being bent double the way you are on the tube. Why did those London engineers build such tidily tunnel? Did they think that only hobbits would ride the tube?”


- A propos de la philosophie anglaise:“The good and only English solution to any dilemma that requires careful thoughts and planning – go and get pissed”

Une saine lecture pour un bon moment de détente…

Monday, September 12, 2005

Même Le Monde le dit...

Pas sûr que l'on soit d'accord sur les recettes a adopter, mais on peut tout de même se feliciter que Jean-Marie Colombani tire lui aussi la sonnette d'alarme...

La France à son rang, par Jean-Marie Colombani
LE MONDE 12.09.05 13h44 • Mis à jour le 12.09.05 13h44
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De ce point de vue, le premier ministre inscrit son action dans le droit-fil de celle du président de la République, qui n'a cessé de dire qu'il veut "défendre" le modèle français.
Propos consensuel s'il en est, malgré les carences criantes dudit "modèle" : construit en lien direct avec l'emploi, il pénalise désormais l'emploi et n'est plus dirigé vers ceux qui en ont le plus besoin : doit-on rappeler que les morts de la canicule de l'été 2003 auront été, selon toute probabilité, plus nombreux que les victimes américaines du cyclone Katrina ; ou que 30 000 demandes de logement social restent insatisfaites dans la seule région Ile-de-France
Mais les deux plus hauts responsables de l'Etat plaident que la mondialisation privilégie les forts et constitue donc une menace pour la tradition française de solidarité envers les faibles.
Le constat n'est pas faux. La stratégie qu'ils en déduisent l'est largement. Loin de croire qu'il faut "protéger" le modèle et le préserver, il faut au contraire l'adapter, et l'adapter maintenant.
Pourquoi ? D'abord parce que, comme l'a dit Thierry Breton, le modèle n'est plus défendu qu'à crédit. La France a les impôts parmi les plus lourds des pays européens, mais le niveau de la dépense publique est tel que l'Etat doit, en plus, s'endetter année après année. Depuis trente ans, la dette publique a triplé ; l'Etat dépense 25 % de plus qu'il ne gagne. Qui peut prétendre que l'on va pouvoir continuer impunément ?
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Que Schröder ou Merkel gagne, il en sera de même : Berlin abaissera l'impôt sur les sociétés. La conséquence doit être maintenant comprise pour la France : il lui faudra s'engager elle aussi dans cette voie, sauf à accepter de décrocher.
Le niveau global des recettes de l'Etat va donc, en attendant un hypothétique retour à la croissance, rester limité. Or, les dépenses vont, elles, être aspirées de plus en plus vers des besoins particuliers liés au vieillissement de la population : retraites et santé.
Que restera-t-il pour les autres dépenses de solidarité (chômage, allocations pour les démunis) et pour celles, essentielles, de la sécurité, de l'éducation, de la recherche, de l'infrastructure. Essentielles car de ces biens publics-là dépend directement la "qualité" du pays, ce pourquoi les capitaux peuvent y venir s'investir créant des labos ou des usines, malgré le niveau maintenu élevé des impôts. La France va devoir faire des choix.
C'est ici qu'il faut admettre que la politique de "préservation" du modèle est arrivée à sa limite. Car, au moment où le modèle craque de l'intérieur, financièrement, l'extérieur lui impose de se renouveler et globalement d'élever son niveau d'exigence : il faut d'urgence des efforts dans l'éducation, la recherche, la haute technologie.
Il y a quinze ans, 1,5 milliard d'êtres humains fabriquaient les biens et les services qui nous entourent : chaises, automobiles, nourritures, banques, téléphone... L'arrivée de la Chine et de l'Inde et des autres géants démographiques comme le Brésil, fait passer ce chiffre à 3 milliards.
Cette révolution mondiale nous impose de revoir ce que nous produisons et comment nous le produisons. Et l'aspiration de cette population nouvelle qui fabrique est de s'insérer au plus vite dans cette mondialisation, à rebours de la tentation protectionniste qui s'installe dans nos pays.
Il est temps de lancer une réflexion sur la place que doit être celle de la France : quels secteurs, quelle spécialisation entre la Chine, l'Inde et les Etats-Unis ? Et en conséquence, quel système éducatif, quelles universités, quels financements, quelles infrastructures, quel niveau d'impôts et, bien entendu, quel niveau de solidarité ? Bref, il est temps de remettre à plat les équations françaises.
Déjà, dans cette compétition, la France perd une partie de son élite en même temps que ses capitaux.
Elle perd des talents et un peu de sa richesse, autrement dit des entreprises et des emplois et, au passage la base fiscale sur laquelle peut s'appuyer la solidarité envers les plus faibles.
D'autres pays ont pourtant réussi leur transformation, notamment les pays scandinaves ou la Grande-Bretagne, le Canada, la Corée : chacun à sa manière, aucun ne l'a fait en détruisant les fondements de l'État providence. L'immobilisme corporatiste est pour notre "modèle social" un danger bien plus grave.
Qui fera la pédagogie nécessaire ? Qui nous dira que la mondialisation permet à des milliards d'êtres humains de manger et de vivre enfin décemment ? Qu'elle est une chance si nous savons y participer ? Mais qu'elle impose aussi une mutation historique de notre "modèle", et que le monde moderne ne tuera personne sauf ceux qui restent inertes.
J.-M. C.
Article paru dans l'édition du 13.09.05

Saturday, September 10, 2005

Une nouvelle exception française !

Ainsi l’exception française se démultiplie… Alors que le monde raffole de la nouvelle petite merveille d’Apple, le Nano, les Français doivent payer 60 euros de plus que leurs voisins européens pour se le procurer.
A qui la faute ?
A une taxe spéciale sur la copie privée…
Décidemment c’est un sport national ! (qu’il est vraiment nécessaire d’arrêter !!).

La faute aux vilains pétroliers??


A 1.50 Euros le litre, le constat s’impose : l’essence est chère ! Mais chère au regard de quel critère ? Au regard de son prix il y a 6 mois, 5 ans ou 10 ans ? Certes, mais le pétrole est une ressource rare et son prix est fixe par un marché international, donc en toute logique économique, le pétrole ne serait pas cher, il serait juste a son prix !!

Cependant, c'est exact l’essence est chère en France ! Alors que le consommateur américain rechigne car le gallon (3.78 litres) est a 3 dollars, le consommateur français paye le double (et plus quand le dollar se reaffermira)!

Pourquoi une telle différence ? TAXES !

Et oui, n’en déplaise à Messieurs Chirac, de Villepin, et consorts, si le consommateur français paye le double de son homologue américain, c’est parce que l’Etat se sucre très largement au passage.

Il est temps d’en finir avec l’hypocrisie voire la mesquinerie : que propose Monsieur Breton ? Rien de mieux qu’une taxe spéciale pour les pétroliers ! L’Etat a découvert la poule aux œufs d’or.

Le taux de taxation sur le pétrole est de 80% en France, il est de 20% aux Etat-Unis, les américains payent deux fois moins cher à la pompe, alors que ce sont les mêmes « vilains pétroliers » qui distribuent… Ne voyez-vous pas une solution allant de soi pour réduire le coût de l’essence ?